24 heures avec les
lions
Présentation
:
Magny-Cours (Nièvre) et son circuit de Formule 1
accueille les 13 et 14 Mai 2006 les "Rencontres PEUGEOT SPORT" qui créent
l'évènement en organisant une course de 24 heures avec des petites 206 S16 très
proches des véhicules de série. En lever de rideaux les traditionnelles courses
"Sprint" en 206 S16 et "Trophée Pirelli" en 206 CC et Berlinettes Hommel sont
disputées sur une durée inhabituelle de une heure au lieu de 30 minutes dans les
autres meetings.
Pour son retour en "Rencontres PEUGEOT SPORT", le club
de Bergerac est représenté par vingt-quatre pilotes répartis dans chaque
compétition avec une large majorité pour l'endurance; cinq voitures portent les
couleurs de BERGERAC dont une pilotée par un équipage exclusivement
féminin.
Les essais :
En "trophée Pirelli" Alexandre ALBOUY se qualifie en quatrième ligne et en "Sprint" David POUGET détenteur de la Pole Position durant toute la séance, se laisse déborder par quatre concurrents dans les 5 derniers tours à cause d'une petite erreur tactique. En endurance, deux séances sont organisées pour permettre à la centaine d'équipages présents de se qualifier pour la course où seulement 69 voitures pourront participer. Dans la première séance, la voiture dénommée BERGERAC 2 et pilotée par Bénédicte GEYER rentre précipitamment au stand pour son premier relais. Quelques "resserrages de boulons" sont nécessaires avant de continuer l'aventure pour qualifier l'auto in extremis. Vingt minutes plus tard, c'est au tour de BERGERAC 4 de se faire remarquer en poussant bien involontairement un concurrent en perdition. Capot, face avant et radiateur sont touchés. Les quatre pilotes ayant déjà réalisé chacun un temps suffisant pour la qualification, la séance s'arrête là et la réparation se fera en attendant l'heure du départ. Dans la deuxième séance, BERGERAC 5 réalise un temps canon qui lui permet de se qualifier en seconde ligne. BERGERAC 3 n'est pas bien loin (5ème ligne). Julien BIGEARGEAS et son équipe rateront la qualification de peu mais grâce la réglementation particulière, ils pourront prendre la piste lorsque des concurrents auront abandonné.
Les Courses "Sprint" et "Trophée
Pirelli"
En "Sprint" David POUGET grandissime favori sous la
pluie n'arrive pas à suivre la cadence des meilleurs. Après analyse, une grosse
erreur de pression des pneus en est la cause. Mais un "Bergeracois" peut en
cacher un autre. Yvan DUSSERRE réalise le meilleur tour en course et se classe à
une prometteuse quatrième place après avoir occupé toute la course une place sur
le podium virtuel. Voilà qui en dit long sur les possibilités de Yvan. Marc
GUILLOT, le lionceau de l'équipe (20 ans) termine huitième et Arnaud DE CREPY
neuvième. En 206 CC, Alexandre ALBOUY se prend pour ALESI et visite un bac à
sable dès le second tour.
Les 24 heures.
Attendu
par tous depuis de nombreuses années, les
précédentes avaient été organisées
à l'époque des Simca 1000 Rallye 2, le départ est
donné le samedi à 18h quand la pluie cesse de tomber.
Après une heure de course, BERGERAC 3 (David POUGET -
Alexandre ALBOUY - Stéphane PIERRE - Nicolas PIERRE) est troisième, BERGERAC 5
(Pascal ROBOT - Ludovic COCHET - Marc GUILLOT- Jean-Marc THEVENOT) huitième,
BERGERAC 4 (Patrice DUPUIS - Fabien CHAUSSEPIED - Georges GONCALVES - Philippe
ZILLI) trente sixième et les filles de BERGERAC 2 (Bénédicte GEYER - Cindy
MAUREL - Sandra CATILLON - Anne-Sophie NOURRY) ont déjà remonté 10 places et
pointent en cinquante neuvième position.
A
19h45, sous le soleil nivernais revenu et sur une piste qui sèche, BERGERAC 5
réalise le record du tour en 2'15"111, un excellent temps de "Sprint". BERGERAC
3 qui ne veut pas être en reste, s'empare crânement dès 20 heures de la tête de
la course. A 23 heures, Ludovic COCHET (BERGERAC 5) saisit l'opportunité de
l'intervention du Safety-car pour ravitailler juste au bon moment. Dès que tous
les véhicules ont ravitaillé, ils prennent largement la tête mais pas pour
longtemps. Un temps d'arrêt trop court de quelques secondes (par rapport
auminimum d'arrêt obligatoire)lors de la grosse escale technique de la nuit va
les pénaliser de 4 minutes et les reléguer à la neuvième place ! Mais il en faut
plus pour décourager l'équipe de Pascal ROBOT. Ils vont cravacher toute la nuit
et aidés par une tartine de foie gras du Périgord, à 3h40, les deux BERGERAC (3
et 5) caracolent en tête des 24 heures.
A 4 heures du matin, le brouillard
s'invite à la fête histoire d'ajouter un peu de difficulté
!
A 6
heures, au lever du jour, Bergerac 3 et Bergerac 4 s'arrêtent pour leur grosse
escale technique obligatoire. Pour assurer, même les disques de frein arrière
sont changés sur Bergerac 3. Pendant ce temps, les filles (Bergerac 2) sont
remontées à la 35ème place !
Quarante cinq minutes plus tard, Bergerac 5 réalise un
temps canon de 2'14"420 et reprend le record du tour à POISSY.
A
7h20, Bergerac 3 rentre précipitamment au stand. Un des disques arrière (neuf)
vient d'exploser détruisant le bras de suspension, la goulotte du réservoir
d'essence et les espoirs de victoire de cet équipage fort talentueux. La
déception ajoutée à la fatigue donne aux tarnais de Bergerac une mine déconfite.
Après avoir changé le train arrière complet, prélevé sur la voiture de Sprint de
David Pouget, Bergerac 3 reprend courageusement la piste en 45ème
position avec un passif de 16 tours. La tête de la course se partage désormais
entre BERGERAC 5, La Réunion et ALBI à la faveur des indispensables
ravitaillements.
Deux heures plus tard, c'est à Bergerac1 (Julien
BIGEARGEAS - Alain BIGEARGEAS - Rosine CHAUFFOUR - Didier ALBERT - Frédéric
FARNIERE) de rentrer au paddock avec l'arrière fortement enfoncé suite à une
bousculade avec un concurrent. Ils ont 90 minutes pour rendre l'auto à nouveau
utilisable. A grands renforts de chaînes, de vérins et de divers ruban adhésif
et même film alimentaire, la numéro 24 pourra reprendre la piste et rejoindre
l'arrivée.
Bergerac 4 qui poursuivait vaillamment son chemin doit
s'arrêter pour une grosse escale technique, la boite à vitesses vient de lâcher
!
Vers midi, Bergerac 1 se frotte à un autre concurrent et
gondole un peu plus une carrosserie déjà fortement modifiée ! Quand ça ne veut
pas rire !
A
14h30, Bergerac 5 dépose ALBI qui commence à avoir des soucis et s'empare de la
seconde place derrière La Réunion. Petit à petit l'écart se réduit entre les
deux voitures et la stratégie prend toute son importance. Rouler assez vite pour
essayer de gagner mais savoir économiser une voiture qui à plus de 20 heures de
course à son actif est un cruel dilemme, d'autant plus qu'une place sur le
podium est quasiment assurée !
A
moins d'une heure de la fin, les calculs vont bon train, La Réunion aura-t-elle
assez de carburant pour finir sans ravitailler, leur temps de conduite maximal
ne sera-t-il pas dépassé? Beaucoup d'interrogations qui font espérer une
victoire que toute l'équipe sent au bout du capot de la
"524".
La
Réunion passera la ligne d'arrivée avant Bergerac 5 qui de son côté, suite à sa
performance du Val de Vienne prend la tête du classement général ex-aequo avec
Champagnolles.
Les
places des autres équipages permettent au Club de Bergerac de prendre la tête du
Challenge interclubs, une place qui n'avait plus été occupée par Bergerac depuis
1989 et la 205 Rallye de Jean-Michel BONNET et Thierry BROUT.
Nul
doute que tout le club va suivre avec intérêt la suite des évènements sur les
circuits d'ALBACETE en Espagne, de SPA en Belgique et de NOGARO et LEDENON en
France pour cette fin de saison qui s'annonce palpitante.